Dans ces entretiens avec la poétesse Ellen Hinsey, Tomas Venclova se remémore son existence entière et fait revivre le terrible XXe siècle : qu’il évoque ses amitiés ou des questions de poésie, qu’il parle de la politique des grandes puissances ou de l’histoire enchevêtrée de l’Europe centrale et orientale, son intelligence et son autodérision confèrent à ce grand récit européen quelque chose de serein et de joyeux.
Il les a tous connus : Anna Akhmatova, Joseph Brodsky, Czesław Miłosz, mais aussi Wisława Szymborska, Boris Pasternak et les dissidents soviétiques. Enfant, Tomas Venclova a vécu l’occupation de son pays – d’abord par les Soviétiques, puis par les nazis. Sa soif de découvrir le monde était insatiable : il est allé à Leningrad, a appris les langues, a vécu à Moscou, s’est intéressé à la poésie moderne et s’est retrouvé très tôt dans le collimateur du KGB. Ce sont ici des pages inoubliables sur la Lituanie de son enfance, sur l’URSS de l’après-Staline, et sur la grande épopée du samizdat, la vie des dissidents, entassés dans de petites piaules pour entendre un poète, pour chanter, boire et discuter sans fin.
Tomas Venclova est né à Klaipeda (Lituanie) en 1937. Il a étudié à Vilnius, puis a vécu à Moscou. Il quitte l’URSS en 1977 et devient professeur de langues et littératures slaves à l’université de Yale. Tomas Venclova a également traduit de nombreux poètes en lituanien, parmi lesquels Mandelstam, Akhmatova, Pasternak, Rilke, T.S. Eliot, Baudelaire ou encore García Lorca. Pour l’ensemble de son œuvre, Tomas Venclova a reçu en septembre 2023 le prestigieux prix littéraire international Zbigniew Herbert.
Ellen Hinsey, née à Boston en 1960, est une poétesse américaine. Traductrice en anglais de l’œuvre de Venclova, elle est également chercheuse et essayiste, spécialisée en histoire contemporaine des pays de l’Est. Elle a enseigné en France, notamment à l’école Polytechnique, et en Allemagne à Göttingen.
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