Isabelle Cornaz a vécu longtemps à Mosvou où elle a travaillé en qualité de journalise. Se rémemorant les détais de sa vie moscovite, elle dresse, dans La Nuit au pas, un portriat ambivalent de la ville. S'y dévoile le corps de Moscou, ses cours intérieurs, ses lieux invisibles et les marques de sa gentrification. Le récit s'éloigne ponctuellement de la capitale, de la proche banlieu jusqu'au cercle polaire, en survolant les villes secrètes de Russie.
Entre le songe des souvenirs et la réalité de la guerre qui traverse le récit comme des déflagrations, on avance au pas dans ce paysage désormais inaccessible à l'auteure.
"J'ai commencé ce texte en me questionnant sur mon rapport à la ville, sur le désir et la difficulté de la saisir, d'en décrire les pulsions et les motifs - et je n'ai pas terminé avec le sentiment d'un territoire sombrant, s'autodétruisant au point de se dissoudre."
Notre interview avec Isabelle Cornaz se trouve ici.