Le livre suit les destins entrelacés de nobles, intellectuels, ouvriers, qui tentent de survivre dans la nouvelle réalité politique du pays: poursuivis par le GPU, exilés, persécutés, exécutés.
Les femmes de la famille Bologovski occupent le centre du roman. Autour d’elles se tissent les destins de personnages happés par le rouleau compresseur soviétique. Oleg Dachkov, ancien officier de la Garde s’installe sous un faux nom à Leningrad pour échapper à la répression. Accueilli par sa belle-sœur, il fera la connaissance d’Assia Bologovski, jeune fille idéaliste, passionnée de musique, qu’il épousera. Une autre femme aime Oleg en secret : Ioulia, une infirmière qui l’a soigné d’une grave blessure… Le lecteur les suit dans leur quotidien harassant : la vente de maigres biens pour survivre, l’assignation à résidence, les prisons, les camps staliniens.
La dimension autobiographique est très importante dans Les Vaincus. Irina Golovkina affirmait que tout ce qu’elle avait écrit provenait de faits réels. Dans le portrait de Iolotchka, l’auteur a mis beaucoup de son dévouement d’infirmière pendant le blocus de Leningrad. De nombreux membres de sa famille avaient été expulsés de la ville; Irina Golovkina les accueillait en cachette dans son appartement communautaire, comme Nina dans le roman.
Irina Golovkina a su ériger, dans une langue sobre et élégante, l’expérience de toute une génération en une œuvre littéraire d’une terrible intensité et d’une grande richesse thématique – amour, haine, héroïsme, désespoir, jalousie, injustice, religion, politique –, qui l’apparentent à la meilleure tradition littéraire russe.
Irina Golovkina (1904-1989) est la petite-fille de Nikolaï Rimski-Korsakov. Elle a fait des études d’art et de linguistique qu’elle n’a pas pu achever et travailla comme technicienne en radiographie – poste qu’elle dut abandonner également.
La genèse des Vaincus remonte aux années 1960. Diffusé en samizdat, l’auteur réussit en 1973 à mettre un exemplaire à l’abri à la Bibliothèque nationale pour une publication après sa mort. Le roman est paru pour la première fois en 1992 dans la revue Le Contemporain, puis imprimé dans une version abrégée, en 1993. Il a été réimprimé à plusieurs reprises et connaît un énorme succès en Russie.
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