Boris Nikolaïevitch Chiriaev est né en 1889 à Moscou dans une famille aisée. En 1918, il est arrêté et condamné à mort pour avoir tenté de quitter la Russie, mais réussit à s’évader. Condamné une nouvelle fois à la peine capitale, il sera finalement envoyé aux Solovki en 1923. Déporté à Tachkent puis à Stavropol, il quitte l’URSS en 1944 pour l’Allemagne, puis l’Italie où il meurt en 1959.
Boris Chiriaev: La Veilleuse des Solovki. Editions des Syrtes, 2005.
Chiriaev arrive aux Solovki en 1923 ; haut lieu de l’orthodoxie, les Solovki deviennent un haut lieu de souffrance, le premier camp destiné à regrouper les «ennemis» venant de la guerre civile. Dans cette généalogie du difficile on découvre les balbutiements de ce qui allait devenir le symbole de la répression soviétique : le goulag. Le livre de Chiriaev est un témoignage exemplaire : il donne le premier rôle à l’homme qui même dans les pires moments peut rester humain et à la vie qui exige d’être exaltée. Il souligne le paradoxe du camp des Solovki dans les premières années : à la terrible réalité du bagne s’allie une extraordinaire effervescence intellectuelle et artistique encore possible ces années là, car «le travail intellectuel est l’acte de l’esprit». «Le régime des Solovki n’était pas encore bardé de la cuirasse du système», écrira Soljenitsyne dans L’Archipel du goulag. Et au milieu de cette désolation, une lumière : la lueur d’une veilleuse que rien ne peut éteindre, celle du dernier ascète des Solovki, que Chiriaev a surpris en prière dans sa hutte au milieu des bois. Les Solovki étaient un Golgotha, nous dit l’auteur, mais sur elles brillaient aussi la lumière de l’Esprit.
Boris Nikolaïevitch Chiriaev est né en 1889 à Moscou dans une famille aisée. En 1918, il est arrêté et condamné à mort pour avoir tenté de quitter la Russie, mais réussit à s’évader. Condamné une nouvelle fois à la peine capitale, il sera finalement envoyé aux Solovki en 1923. Déporté à Tachkent puis à Stavropol, il quitte l’URSS en 1944 pour l’Allemagne, puis l’Italie où il meurt en 1959.
Boris Nikolaïevitch Chiriaev est né en 1889 à Moscou dans une famille aisée. En 1918, il est arrêté et condamné à mort pour avoir tenté de quitter la Russie, mais réussit à s’évader. Condamné une nouvelle fois à la peine capitale, il sera finalement envoyé aux Solovki en 1923. Déporté à Tachkent puis à Stavropol, il quitte l’URSS en 1944 pour l’Allemagne, puis l’Italie où il meurt en 1959.