Maud Tabachnik a enfilé les gros godillots de l'Histoire ukrainienne pour écrire Un ciel de cendres. L'Ukraine ne lui sert pas seulement de toile de fond, c'est aussi son fil conducteur pour raconter le parcours des trois protagonistes.
Des hommes aux profils pas toujours subtilement définis, à la limite de la
caricature. On les découvre marmots. Un battement de cils caucasiens plus tard,
ils sont déjà trentenaires, un chemin de vie parcouru au pas de charge et à
l'AK47.
Punition divine
Il y a l'Ukrainien pure souche: Vladimir. Le fils d'un commissaire politique décoré à de multiples reprises durant l'ère soviétique. Loin des espoirs paternels, il préfère endosser le costume de mafieux, accessoirement sicaire à ses heures perdues. Pour réaliser finalement que le passé de son père est aussi sanglant que le sien.
Ukraine toujours avec Charles, fils de juifs qui ont fui les pogroms. Forcément journaliste pour mieux se raconter et partir aux sources de ses origines. Un reporter baroudeur comme on n'en fait plus.
Ukraine, enfin, où termine Yvan, bûcheron contemplatif et naïf à qui toutes les polices de Russie prêtent des travers de serial killer. On croyait le cliché des forces de l'ordre fainéantes et corrompues éculé, mais non. Les trois hommes ne se connaissent pas, deux d'entre eux se croisent à peine. Inutile de demander pourquoi, on ne saura pas où mène cette rencontre.
Un ciel de cendres cherche juste à guider les trois protagonistes
vers un événement: l'explosion du réacteur numéro 4 de la centrale de
Tchernobyl en avril 1986.
Aboutissement cataclysmique du roman. On devine
alors l'agonie des trois hommes, irradiés. La punition est infligée, quasi
divine. L'ont-ils seulement mérité?
Emmanuelle Drevon, Tribune de Genève, le 7 avril 2008.
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