Un livre sur le roman soviétique, maintenant ? Précisément maintenant : comme le disait Romain Rolland pendant la Grande Guerre, ce n’est pas parce que les Allemands l’ont voulue que nous allons renier Goethe.
Qui plus est, quantité des écrivains que Dominique Fernandez, un des plus grands connaisseurs de la littérature russe (Dictionnaire amoureux de la Russie, Plon, 2004, Avec Tolstoï, Grasset, 2010), nous présente ici, ont été d’opposition à Staline, ou ont tourné la censure par le roman historique ou le roman de science-fiction.
Avec la chute de l’URSS, tout un pan de la littérature occidentale a été injustement effacé. Dominique Fernandez fait revivre pour nous les œuvres et la vie des grands de la période (entre la Révolution et Khrouchtchev), de Gorki à Pasternak, en passant par Ehrenbourg, Babel, Paoustovski, Aïtmatov ou Alexeï Tolstoï.
Il nous rappelle aussi l’admirable moment littéraire qu’a engendré l'après-Révolution. S’opposant à une idée trop facilement reçue, il exhume du mépris où ils ont été plongés de grands auteurs du « réalisme socialiste ». La dictature a, par contrecoup, fait naître une fiction satirique que nous découvrons ici, comme les savoureux Olecha, Zochtchenko ou Ilf et Pétrov. Loin de réduire la littérature au silence, la tyrannie expie ses fautes par un des plus grands livres par lequel Dominique Fernandez achève le sien, Vie et Destin de Vassili Grossman.
Un livre de justice, un livre de savoir, un livre, aussi, de saveur.
Dominique Fernandez, de l'Académie française, est l'auteur d'une oeuvre considerable par sa qualité et sa prolixité qui lui a calu notamment le prix Médicis en 1974 pour "Porporino ou les mystères de Naples", le prix Goncours en 1982 pour "Dans la main de l'Ange", le prix Prince Pierre de Monaco pour l'ensemble de son oeuvre en 1986, le prix Lambda Literary aux USA en 2003 pour la traduction de "L?amour qui n'ose dire son nom, Art et homosexualité", le prix François Mauriac et le grand prix Jean-Giono en 2009 pour "Ramon".
L'interview exclusive de Dominique Fernandez à lire ici.
Le deuil de Fédora, version genevoise
Le texte du conte en vers de Korneï Tchoukovski, mémorisé depuis l'enfance, n'a cessé de me revenir à l'esprit pendant que j’écoutais l'opéra Fedora d'Umberto Giordano au Grand Théâtre de Genève. Là aussi, il y a la fuite, la persécution, l’irresponsabilité de l’héroïne principale et de son repentir. Mais sans le final dramatique.Николай Кононов: «Мир находится в состоянии шторма»
Проживающий в Берлине российский писатель рассказал Нашей Газете о своих последних работах и поделился взглядами на мир и на нас в нем.Федорино горе, женевский вариант
Заученный с детства текст сказки в стихах Корнея Чуковского вертелся в голове, пока мы слушали оперу «Федора» Умберто Джордано в Большом театре Женевы. Там же тоже побег, преследования, легкомысленность хозяйки с ее последующим раскаянием. Но без драматического финала.300 богатейших жителей Швейцарии-2024
152 миллиардера, 833,5 миллиарда – юбилейный рейтинг финансового журнала Bilan побил все рекорды.Николай Кононов: «Мир находится в состоянии шторма»
Проживающий в Берлине российский писатель рассказал Нашей Газете о своих последних работах и поделился взглядами на мир и на нас в нем.Русская грязь и русский секс на женевской сцене
До 9 мая на сцене Большого театра Женевы идет опера Дмитрия Шостаковича «Леди Макбет Мценского уезда». Мы побывали на премьере.