Combinats est un regard photographique sur la région de l’Oural et ses immenses usines métallurgiques, qui sont nées dans les premières années de l’URSS et ont contribué au développement économique de l’empire soviétique.
Le photographe Maurice Schobinger est fasciné depuis longtemps par la Russie. Lors de ses voyages, à force de ténacité, il a pu entrer dans ces univers totalement fermés au public : les combinats métallurgiques de l’Oural. Ses images impressionnantes des usines et de leurs architectures improbables, tuyaux enchevêtrés, cuves géantes, cheminées fumantes, poussière noire et feu jaillissant sous la suie, laissent deviner la silhouette d’hommes remuant le métal en fusion, petits points perdus dans l’immensité d’une tâche destinée à faire fonctionner tout un pays… Combinats donne aussi à voir les vastes et somptueux paysages de l’Oural, dans une tension entre nature sauvage et industries démesurées.
Écrivain et géographe passionné par la Russie, Cédric Gras remet l’Oural au centre du continent eurasiatique dans un texte passionnant, explorant ses dimensions économiques, réelles et fantasmées, et son importance dans la construction de l’URSS.
Le photographe Maurice Schobinger est connu pour ses images de haute montagne et pour ses travaux sur des sujets industriels. Il a notamment réalisé le suivi photographique du tunnel de base du Gothard, le plus long du monde (Gotthard, via subalpina, d’autre part, 2002). Il a notamment publié m2, le défi (Favre, 2008), Altitude 4000 (d’autre part, 2008), Stalingrad-Volgograd et Face à face (Noir sur Blanc, 2010 et 2015). Il a exposé ses travaux dans de nombreux festivals et galeries.
Né en 1982, Cédric Gras a suivi des études de géographie et dirigé plusieurs antennes de l’Alliance française dans l’espace postsoviétique. Il continue aujourd’hui de sillonner les immensités eurasiatiques pour ses écrits et des films. Il a notamment publié chez Phébus Vladivostok (2011) et Le Nord c’est l’Est (2013), et chez Stock L’Hiver aux trousses (2015) et Alpinistes de Staline (2020), récompensé par le prix Albert Londres.